Article ci-dessous très instructif du 21 avril 2020 écrit par Bénédicte DEMMER, journaliste,provenant du site "Doctissimo santé" que je vous invite à découvrir en cliquant sur ce lien. |
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![]() image de chauve-souris
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Les animaux de compagnie
peuvent-il attraper
ou
transmettre le coronavirus ?
VOIR AUSSI
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Après le tout premier cas d'un chien testé positif au nouveau coronavirus COVID-19, les propriétaires d’animaux de compagnie s’interrogent. Nos compagnons à quatre pattes peuvent-ils attraper le nouveau coronavirus et peuvent-ils le transmettre ? Sommaire
La chauve-souris, le serpent et maintenant le pangolin… Depuis le début de l’épidémie de coronavirus (Covid-19) en décembre dernier, les études se multiplient afin de trouver l’origine pour mieux lutter contre la maladie respiratoire et stopper l’épidémie qui a déjà fait plus de 300 000 malades dont plus de 100 000 morts (chiffres au 1er mai 2020). Le foyer de l’épidémie étant le marché d’animaux de Wuhan, les scientifiques pensent le nouveau coronavirus pourrait avoir été transmis par un animal. En 2002, le SRAS avait pour origine la civette. Plus tard, le MERS avait été transmis par le dromadaire… Le nouveau coronavirus aurait, lui aussi, une source originelle animale. Cette information a suscité grand nombre d'inquiétudes chez les propriétaires d'animaux de compagnie. Aucune preuve de transmission d'un animal de compagnie vers l'hommeFace à toutes ces hypothèses, la question se pose forcément : les animaux de compagnie peuvent-il attraper le virus de la Covid-19 ou le transmettre ? L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses)avait réuni en urgence un groupe d'experts spécialisées pour y répondre et rendu le 9 mars 2020 un premier avis expliquant "le passage du SARS-COV2 de l’être humain vers une autre espèce animale semble actuellement peu probable". Entre temps des cas rares mais existants d'animaux testés positifs se sont déclarés. C'est le cas de deux chiens appartenant à une femme touchée par la Covid-19 à Hong-Kong. "Le suivi du premier chien placé en quarantaine pendant 14 jours à partir du 26 février, puis testé à six reprises, a permis de noter un très faible taux de virus dans les voies respiratoires cavité buccale, puis des résultats négatifs ainsi que l’absence d’anticorps sériques témoignant d’une infection transitoire. La présence du virus dans les déjections n’a pas été démontrée alors que celles-ci sont souvent riches en coronavirus chez les animaux réservoirs. Le deuxième chien testé positif le 18 mars est sous quarantaine et sous surveillance. Les deux chiens n’ont jamais présenté de signes cliniques.", explique l'Académie nationale de médecine dans un communiqué du 24 mars 2020. Pour la communauté médicale et scientifique. À la suite de ces cas l'Anses a déclaré que "si le génome du virus a été détecté dans les cavités nasales et orales d’un chien au contact d’un patient infecté à Hong Kong, la détection du génome n’est pas une preuve suffisante pour conclure à une infection de l’animal. Une contamination passive n’est pas à exclure, notamment du fait de la survie possible du virus sur une muqueuse humide sans nécessairement s’y répliquer". Des chercheurs de l'Institut de recherche vétérinaire de Harbin (Chine) ont décidé de mener une étude sur plusieurs type d'animaux sous l'égide du ministère de l'Agriculture chinois. Les résultats rapportent des cas d'infections entre chats mais pas les chiens, les canards, les poules et les cochons. Dans cette étude ils on transmis le virus à très fortes doses à plusieurs animaux ( chats, chiens, canards,poules et cochons). Après six jours d'incubation, ils ont détecté une charge virale uniquement chez deux chats dont les voies respiratoires supérieures (nez, gorge) étaient touchées, mais pas les poumons, rien pour les autres animaux. Après avoir laissé les deux chats infectés avec les autres chats dans une cage, 3 parmi les 4 autres ont été positifs à la Covid-19 après quelques jours. Ces chiffres restent très peu nombreux pour en tirer des conclusions et surtout le virus a été inoculé à forte dose directement dans les voies respiratoires supérieures des animaux ce qui n'est pas le cas dans un foyer lorsqu'on respecte les règles d'hygiène habituelle. Après la réceptivité légère découverte chez le chat, le furet ou encore les hamsters, l'Anses a donc décidé de revoir son avis en recensant toutes les nouvelles données de recherches et de contaminations. Après étude les experts concluent : "qu’il n'existe actuellement aucune preuve que les animaux domestiques (animaux d’élevage et de compagnie) jouent un rôle épidémiologique dans la diffusion du SARS-COV-2. De plus, aucun cas de contamination de l’Homme par un animal de compagnie n’a été à ce jour rapporté." "Il n’est donc pas justifié de prendre des mesures à l’encontre des animaux de compagnie qui pourraient compromettre leur bien-être", a déclaré l’Organisation mondiale de la santé animale. Les coronavirus font partie d’une grande famille des virus ARN (acide ribonucléique). La plupart du temps, ils se manifestent par des symptômes digestifs ou respiratoires comme les coronavirus canins ou félins ou les gamma et betacoronavirus chez les oiseaux et le bétail. Certains comme le MERS et le SRAS ont franchi la barrière de l’espèce et se transmettent à l’homme, mais cela reste un phénomène rare. Coronavirus : comment protéger son animal ?En attendant l'Académie nationale de médecine recommande tout simplement de "Renforcer les mesures habituelles de biosécurité vis-à-vis des nombreux agents pathogènes pouvant être transmis (aérosols, salive, déjections) par les animaux de compagnie (chien, chat, furet, rongeurs notamment) et souvent ignorés du propriétaire." L’OMS, médecins et organisations mondiales vétérinaires conseillent si vous ou votre animal n’avez pas été en contact avec une personne touchée par la maladie de :
Si une personne de votre foyer est porteuse de la Covid-19 ?Selon un communiqué de l’organisation mondiale vétérinaire, a priori pas d’inquiétude à avoir si l’animal n’a pas côtoyé spécifiquement un malade touché par la Covid-19. Si jamais c’était le cas, l'Académie nationale de médecine recommande de "séparer le propriétaire ayant la Covid-19 de son animal de compagnie pendant la période où le malade peut être excréteur du virus. Autant que possible, il faudrait instaurer une quarantaine permettant de limiter tout contact rapproché de l’animal avec les autres membres de la famille (animal dans la chambre, par exemple)." Les spécialistes conseillent d’appeler immédiatement le vétérinaire en expliquant bien la situation et de ne surtout pas déplacer l’animal dans un lieu public ou à la clinique vétérinaire, "attendez les consignes de l’équipe vétérinaire". ![]() Face au risque de multiplication d'abandon des animaux qui se contaste déjà, l'Académie nationale de Médecine a tenu à rappeler que "dans un foyer où une personne malade à la Covid-19, le risque pour les personnes vivant sous le même toit est bien plus lié aux contacts avec ce malade qu’avec l’animal de compagnie" soulignant que "tout particulièrement en période de confinement, l’animal de compagnie est bien plus un ami qu’un danger."
Sources :
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